Piscines privées squattées : quand l’été vire au cauchemar pour les résidents
Chaque été, les températures montent… et avec elles, les tensions. Alors que beaucoup rêvent de profiter sereinement des beaux jours, certains copropriétaires se retrouvent confrontés à une réalité bien moins idyllique : l’invasion de leur piscine par des squatteurs. C’est le cas dans une résidence privée de Gaillac, dans le Tarn, où les habitants vivent un véritable calvaire estival.
Une piscine de copropriété devenue zone de non-droit
Dans cette résidence tranquille, les premiers rayons de soleil marquent non pas le début des vacances, mais celui des intrusions. Des groupes d’adolescents et de jeunes adultes — souvent inconnus des lieux — franchissent les clôtures, investissent la piscine, s’y baignent, y mangent, y fument la chicha… Et ce, en toute impunité.
« Ils s’installent pour manger, fument la chicha et font fuir les gens autour de la piscine », déplore Pierre, un résident de longue date. À tel point que, sur une quinzaine de personnes autour du bassin, seuls trois sont réellement propriétaires dans la résidence. Les autres viennent de l’extérieur, sans autorisation.
Entre dégradations et menaces : une ambiance délétère
Le problème dépasse largement l’occupation des lieux. Bâches de piscine arrachées, vélos volés, menaces verbales… Le climat devient hostile. Une habitante raconte avoir reçu des menaces directes après avoir demandé à un groupe de partir : « On va revenir tout brûler, c*d ! ».
La facture s’alourdit aussi sur le plan financier. Un remplacement de bâche déchirée a coûté 856 euros. Et malgré des interventions ponctuelles de la gendarmerie, les intrus reviennent inlassablement, parfois dans la même journée.
Une fermeture qui a tout changé
Selon les résidents, ce phénomène a pris de l’ampleur depuis la fermeture du bassin municipal de Saint-Roch, en 2023. Privés d’un accès public à la baignade, certains jeunes se sont rabattus sur des piscines privées. « Ils y ont goûté, c’est fini. Cette année, c’est une catastrophe », regrette une résidente.
Des solutions… mais à quel prix ?
Face à cette situation, les copropriétaires cherchent des solutions. Un gardien a été envisagé, mais les coûts se sont révélés trop élevés pour les finances de la résidence. Le syndic planche désormais sur d’autres pistes : caméras de surveillance, système de badges renforcé, code d’accès renouvelé.
Mais rien ne garantit que ces mesures suffiront. Le problème est plus profond : il traduit une forme de ras-le-bol généralisé et un sentiment d’abandon de la part des autorités. Pour ces résidents, chaque été devient une lutte pour protéger ce qui devrait être un espace de détente… et qui se transforme en source d’angoisse.
Conclusion :
La piscine privée, autrefois symbole de tranquillité résidentielle, devient pour certains un lieu de conflits et d’intrusion. En l’absence de réponse ferme ou de solutions accessibles, les copropriétés doivent redoubler d’efforts pour préserver leur cadre de vie. Une question se pose alors : jusqu’à quand devront-elles faire face seules ?
