Après JouéClub, un autre géant du jouet ferme un magasin juste avant Noël

Alors que la période des fêtes représente traditionnellement une bouffée d’oxygène pour les enseignes de jouets, le secteur continue de traverser une zone de turbulence. Après les difficultés rencontrées par certains magasins JouéClub ces derniers mois, c’est désormais une autre enseigne bien connue des familles qui annonce une fermeture à l’approche de Noël. Une décision qui suscite tristesse et incompréhension chez de nombreux clients.

Le secteur du jouet en pleine mutation

Depuis plusieurs années, la filière du jouet fait face à une série de crises successives. Les effets de la pandémie, l’inflation, ainsi que la concurrence agressive des plateformes étrangères comme Temu ou Shein ont profondément transformé les habitudes de consommation. Les achats en ligne ont explosé, fragilisant les commerces physiques dont la fréquentation peine à retrouver son niveau d’avant.

Pour survivre, certaines enseignes n’ont pas hésité à unir leurs forces. L’un des exemples les plus marquants reste le rachat de La Grande Récré par JouéClub en 2023. Une opération d’envergure destinée à préserver l’activité de plusieurs dizaines de magasins et plus d’un millier d’emplois à travers la France.

Des ambitions affichées mais des fermetures inattendues

Malgré les efforts de restructuration et les plans de relance, plusieurs magasins JouéClub ont fermé ces dernières années. À Sarlat-la-Canéda, une enseigne historique tenue par un couple depuis presque trois décennies a tiré sa révérence. À Paris, le célèbre JouéClub Village a également cessé son activité en 2022 après une succession de crises ayant pesé lourdement sur sa rentabilité.

Ces fermetures, souvent inattendues pour les habitants, rappellent que même les enseignes les plus connues ne sont pas épargnées par les transformations profondes du commerce.

Oxybul ferme son magasin de Toulouse, les clients sous le choc

Cette fois, c’est Oxybul qui crée la surprise. Le magasin situé dans le centre commercial Labège, à Toulouse, fermera définitivement ses portes le 20 décembre. Une annonce difficile à entendre pour les habitués, nombreux à exprimer leur attachement à cette boutique spécialisée dans les jouets éducatifs.

Plusieurs clients témoignent déjà de leur déception. Certains se rappellent y avoir acheté les premiers jouets de leurs enfants, d’autres y trouvaient régulièrement des idées cadeaux introuvables ailleurs. Cette fermeture laisse un vide symbolique dans un lieu très fréquenté par les familles de la région toulousaine.

Une décision liée à une vaste réorganisation interne

Le groupe IDkids, propriétaire d’Oxybul ainsi que des marques de vêtements Obaïbi et Okaïdi, a expliqué que cette fermeture s’inscrivait dans un plan global de réorganisation. Depuis l’an dernier, le groupe mène une stratégie de simplification visant à réunir plusieurs de ses enseignes sous une bannière unique : Okaïdi plus.

Cette restructuration prévoit la fermeture de magasins Oxybul et IDkids ainsi que la suppression de plusieurs centaines de postes. Le magasin de Labège fait partie des points de vente concernés et ses six employés ont bénéficié d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Une seule salariée en CDI sera reclassée dans un autre magasin du réseau.

Un marché du jouet qui doit se réinventer

La fermeture d’un magasin de jouets en pleine période de Noël a un impact émotionnel fort. Elle reflète surtout un marché en pleine mutation, où les enseignes traditionnelles doivent redoubler d’efforts pour rivaliser avec des concurrents numériques de plus en plus puissants.

Entre la montée du e commerce, les coûts de fonctionnement en hausse et la transformation des modes de consommation, les acteurs du secteur sont contraints d’adapter leur modèle pour continuer d’exister. Une transition qui, malheureusement, ne se fait pas sans sacrifices.

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