Belgique : un taureau pour déloger les gens du voyage, la scène insolite qui fait le buzz

En Belgique, à Boussu, une situation pour le moins insolite a récemment attiré l’attention des médias et des internautes : excédé par l’occupation illégale de son terrain, un agriculteur a fait appel à un allié inattendu… son taureau Ferdinand. Une histoire qui illustre avec humour et gravité les tensions autour des occupations illégales et de l’accueil des gens du voyage.

Une occupation qui paralyse l’exploitation

Depuis le 6 septembre 2025, Jean-Michel (nom d’emprunt), agriculteur à Boussu, voit sa vie bouleversée. Une quarantaine de caravanes se sont installées sur le terrain qu’il loue, l’empêchant d’accéder à sa prairie et perturbant la sécurité de son troupeau.

Rapidement, il a contacté la police et la mairie pour tenter de faire respecter ses droits. La bourgmestre Sandra Narcisi a confirmé qu’il s’agissait d’une propriété privée, mais a rappelé que toute intervention devait suivre une procédure légale stricte. En attendant, Jean-Michel se retrouve démuni, incapable de travailler normalement, et doit gérer seul les frais liés à la procédure judiciaire.

Ferdinand, le taureau devenu « gardien »

Face à cette impasse, Jean-Michel a trouvé un allié surprenant : Ferdinand, son imposant taureau. Habituellement tranquille dans sa prairie, l’animal est désormais libre de circuler sur le terrain occupé.

« C’est le concierge des lieux », plaisante l’agriculteur. Selon lui, la simple présence de Ferdinand suffit à impressionner certains occupants, bien plus qu’une confrontation directe.

Si Ferdinand n’est pas dangereux, sa taille et sa force imposent le respect. Dans un élan d’exaspération, Jean-Michel a même évoqué, sur le ton de la provocation, l’idée d’introduire une vache en chaleur sur le terrain pour compliquer la cohabitation.

Une vidéo qui fait le buzz

L’affaire a pris une autre dimension lorsqu’une équipe de journalistes est venue interviewer l’agriculteur. Derrière lui, Ferdinand se promène calmement, donnant à la scène un côté surréaliste. Jean-Michel explique :

« J’ai tout essayé : prévenir la police, contacter la commune, dialoguer. Rien n’a bougé. Alors oui, j’ai ouvert les clôtures et Ferdinand est entré. C’est mon taureau, il vit ici, c’est sa maison autant que la mienne. »

La vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, a suscité des réactions contrastées : certains saluent le courage et l’ingéniosité de l’agriculteur, d’autres pointent le risque que représente la présence d’un animal aussi puissant.

Une issue encore incertaine

Si l’histoire de Ferdinand amuse et étonne, la tension sur le terrain reste palpable. La police locale a rappelé la nécessité de respecter la procédure légale et a délivré une ordonnance : les occupants doivent quitter les lieux avant jeudi, sinon une expulsion forcée sera mise en œuvre.

Pour l’instant, les gens du voyage assurent qu’ils partiront volontairement, mais Jean-Michel reste méfiant : « Ils ont promis de partir, j’attends de voir. » En attendant, il continue de payer les démarches judiciaires et voit son exploitation paralysée.

Cette affaire, devenue virale grâce à l’image d’un taureau en « gardien du terrain », illustre à quel point les conflits autour de l’accueil des gens du voyage peuvent rapidement dégénérer et mettre à l’épreuve la patience des riverains comme des autorités.