Cette entreprise continue de payer ses employés… même 10 ans après leur décès
Et si la responsabilité sociale d’une entreprise ne s’arrêtait pas à la fin d’un contrat de travail, ni même à la fin d’une vie ? C’est le choix étonnant — et profondément humain — qu’a fait l’un des plus grands géants de la tech au monde.
Peu de salariés le savent, mais certaines entreprises vont bien au-delà des avantages classiques comme les tickets-restaurant ou les congés payés. L’une d’entre elles a instauré une politique unique : continuer à soutenir financièrement la famille d’un employé pendant dix ans après sa mort.
Une politique sociale hors norme
Selon des informations révélées par Forbes, Google a mis en place dès 2011 un dispositif exceptionnel à destination des familles de ses salariés décédés. À l’époque, cette mesure avait été dévoilée par Laszlo Bock, alors directeur des ressources humaines du groupe.
Le principe est simple mais inédit : lorsqu’un employé américain de Google décède, son conjoint continue de percevoir pendant dix ans une somme équivalente à 50 % du salaire annuel du défunt. Une aide versée sans condition d’ancienneté, ce qui la rend encore plus remarquable.
Un soutien financier durable pour les proches
Cette politique ne se limite pas à une simple indemnité. Les actions détenues par le salarié au moment de son décès sont automatiquement transférées à son conjoint. De leur côté, les enfants bénéficient d’une allocation mensuelle de 1 000 dollars jusqu’à l’âge de 19 ans, voire 23 ans s’ils poursuivent des études à temps plein.
L’objectif affiché par Google est clair : offrir une stabilité financière à des familles fragilisées par la perte d’un proche, à un moment où l’avenir devient soudainement incertain. Selon Laszlo Bock, cette mesure ne vise aucun retour sur investissement direct. Elle repose avant tout sur une logique humaine et solidaire.
Une vision globale du bien-être des employés
Cette politique posthume s’inscrit dans une approche plus large du bien-être chez Google. Depuis ses débuts, l’entreprise a toujours cherché à anticiper les grandes étapes de la vie de ses collaborateurs, bien au-delà de leur simple performance professionnelle.
Congés parentaux étendus, accompagnement des situations familiales complexes, soutien aux aidants ou aux parents d’enfants en situation de handicap : l’entreprise adapte ses dispositifs aux réalités concrètes de la vie.
Aujourd’hui encore, les nouveaux pères bénéficient de six semaines de congé payé, tandis que les mères peuvent aller jusqu’à dix-huit semaines. Une manière de rappeler que la vie personnelle n’est pas un obstacle à la carrière, mais une composante essentielle de l’équilibre humain.
Pourquoi une entreprise ferait-elle un tel choix ?
Bien sûr, Google dispose de moyens financiers considérables. Mais réduire cette politique à une simple question d’argent serait une erreur. De nombreuses études internes ont montré que ces avantages renforcent fortement l’engagement, la fidélité et le sentiment d’appartenance des employés.
Surtout, les dirigeants de Google assument une vision éthique du rôle de l’entreprise. Comme le résumait Laszlo Bock : travailler pour une entreprise qui se soucie réellement de ses employés change profondément la relation au travail — pour les salariés comme pour l’entreprise elle-même.
Un modèle qui interroge le monde du travail
Dans un contexte où le bien-être au travail et la responsabilité sociale des entreprises sont de plus en plus scrutés, cette initiative soulève une question essentielle : jusqu’où une entreprise doit-elle aller pour protéger ceux qui la font vivre ?
En choisissant de soutenir les familles même après la mort d’un salarié, Google envoie un message fort. Celui d’une entreprise qui considère ses employés non pas comme de simples ressources, mais comme des êtres humains dont la vie — et parfois la disparition — mérite considération et respect.
