Retraite et RSA : quel revenu espérer après une vie sans cotisation ?

En France, le revenu de solidarité active (RSA) est une aide destinée aux personnes disposant de faibles ressources. Il permet de subvenir à ses besoins lorsque l’activité professionnelle ne suffit pas ou est absente. Mais que se passe-t-il quand arrive l’âge de la retraite pour celles et ceux qui en ont bénéficié toute leur vie ?

RSA et retraite : des droits très limités

Le RSA n’est pas une allocation contributive. Autrement dit, percevoir cette aide ne permet pas de valider des trimestres pour la retraite. Contrairement à l’assurance chômage indemnisée ou à certaines prestations comme l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), le RSA n’ouvre aucun droit à la pension de base.
Ainsi, une personne ayant perçu le RSA durant la majorité ou la totalité de sa vie professionnelle ne cumule pratiquement aucun trimestre de cotisation. Résultat : au moment du départ en retraite, elle ne peut pas prétendre à une pension classique, même au taux minimum.

Une conséquence directe : l’absence de pension de base

Sans trimestres validés, aucune retraite de base n’est versée. Ce constat est confirmé par plusieurs études, notamment celles de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) : les anciens bénéficiaires d’un minimum social touchent en moyenne des pensions deux fois plus faibles que la moyenne nationale. Pour les personnes n’ayant jamais travaillé, le montant est tout simplement nul.

L’ASPA comme unique filet de sécurité

À partir de 65 ans, ou 67 ans selon certaines situations, les personnes sans pension peuvent toutefois demander l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Cette aide, financée par l’État, vise à garantir un revenu minimum.
En 2025, le montant maximum de l’ASPA pour une personne seule est d’environ 1 016 euros par mois. Ce montant peut être légèrement réévalué ou complété par d’autres aides locales ou prestations sociales, mais il reste modeste au regard du coût de la vie.

En résumé

Vivre toute sa vie avec le RSA ne prépare pas à une retraite confortable. L’absence de cotisations entraîne une dépendance totale à l’ASPA et, donc, à un revenu plafonné autour de 1 000 euros mensuels. Pour celles et ceux qui le peuvent, même des emplois à temps partiel ou de courtes périodes d’activité professionnelle permettent de valider des trimestres et d’améliorer significativement le montant de la pension future.

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