Squatteurs en Haute-Garonne : un propriétaire prend les choses en main avec une méthode radicale
L’actualité des squats en France refait parler d’elle avec une histoire pour le moins étonnante qui s’est déroulée récemment en Haute-Garonne. Excédé par l’occupation illégale de son terrain, un propriétaire a décidé d’agir de manière spectaculaire pour contraindre les squatteurs à quitter les lieux.
Le fléau des squats en France
Depuis plusieurs années, de nombreux propriétaires se plaignent de voir leurs biens — maisons ou terrains — occupés sans autorisation. Si les cas médiatisés sont relativement rares, ils marquent fortement l’opinion publique, notamment en raison de la lenteur des procédures d’expulsion. Selon des chiffres datant de 2021, près de 124 demandes liées à des squats avaient été recensées en quelques mois seulement. Certaines régions, comme l’Île-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur ou encore l’Occitanie, sont particulièrement touchées.
Un terrain occupé à Portet-sur-Garonne
C’est justement dans ce département qu’un nouveau conflit a éclaté. À Portet-sur-Garonne, près de Toulouse, des gens du voyage se sont installés illégalement sur un terrain privé. Le propriétaire, fatigué de voir la situation se répéter, a d’abord lancé un ultimatum : 48 heures pour quitter les lieux. Devant l’absence de réaction, il a mis son plan à exécution.
Une riposte inattendue : le bloc de béton
Plutôt que d’attendre qu’une procédure judiciaire suive son cours, ce propriétaire a pris une initiative radicale. Il a fait appel à une grue pour déposer un énorme bloc de béton, pesant trois tonnes, en plein milieu du chemin d’accès. Résultat : les caravanes ne peuvent plus sortir.
« Cette fois, ce sont eux qui devront saisir la justice pour que j’enlève mon bloc », a-t-il expliqué, estimant avoir simplement inversé la logique habituelle.
Entre logique et polémique
Si le geste peut sembler ingénieux à certains, il n’a pas manqué de provoquer la colère du groupe de squatteurs. « Cette personne est complètement inconsciente. Il y a des enfants en bas âge chez nous. Imaginez une urgence médicale, comment ferons-nous ? », a réagi l’un d’eux.
Le propriétaire, toutefois, affirme avoir laissé une ouverture suffisante pour permettre aux voitures de passer en cas de nécessité. Selon lui, son action n’empêche donc pas une éventuelle évacuation d’urgence.
Une affaire symptomatique d’un malaise plus large
Ce fait divers illustre la difficulté rencontrée par de nombreux propriétaires face au squat de leurs biens. Entre démarches administratives longues et sentiment d’impuissance, certains finissent par agir de manière spectaculaire, quitte à créer la polémique.
En parallèle, le Parlement discute actuellement d’une proposition de loi visant à renforcer la protection des logements contre les occupations illicites. Reste à savoir si ces mesures permettront d’éviter ce type de bras de fer à l’avenir.
