25 ans de fraude : elle usurpe l’identité de sa mère et détourne plus de 300 000 € d’aides sociales

Pendant un quart de siècle, une femme du Minnesota a réussi à duper les autorités grâce à une supercherie glaçante : se faire passer pour sa propre mère décédée. Derrière une vie en apparence banale, elle dissimulait une arnaque de longue haleine qui lui a permis d’empocher plus de 300 000 euros d’aides sociales.

Une fraude qui traverse les décennies

L’affaire a été jugée le 21 août dernier. La quinquagénaire, Mavious Redmond, a été condamnée à un an de prison ferme. Une peine qui sanctionne une fraude d’une rare longévité.
Tout commence en 1999, lorsque sa mère décède. Plutôt que de déclarer son décès, Redmond décide de continuer à toucher ses prestations de sécurité sociale. Pendant vingt-cinq ans, elle a entretenu cette mascarade en remplissant des formulaires officiels avec la date de naissance et le numéro de sécurité sociale de sa mère. Elle allait jusqu’à imiter sa signature et, parfois, à se faire passer pour elle au téléphone ou lors de rendez-vous.

Plus de 300 000 euros détournés

Selon le procureur fédéral, entre 1999 et 2024, la fraude lui a rapporté exactement 360 627 dollars, soit environ 307 000 euros.
Mois après mois, l’argent tombait : près de 1 000 euros en moyenne, directement issus d’un programme financé par les cotisations des habitants du Minnesota.

Une vie de mensonges… mais pas de luxe

Si certains imaginent des villas, des voyages et une vie de faste derrière une telle somme, la réalité est bien différente.
Son avocat, Robert Meyers, a tenté de défendre sa cliente en évoquant une fraude née du désespoir. Après la mort de sa mère, isolée, occupant des emplois précaires dans la restauration rapide et dépendante des banques alimentaires, Redmond aurait vu dans cette arnaque un « dernier recours ».
« Ce n’était pas une vie de luxe », a insisté son avocat, rappelant que sa cliente a surtout utilisé cet argent pour survivre.

La justice veut marquer les esprits

Le procureur fédéral par intérim, Joseph H. Thompson, a lui été très clair :

« Ce stratagème était éhonté. Ce n’était pas de l’argent gratuit, mais celui des contribuables du Minnesota. »

Il a également affirmé que cette affaire devait servir d’exemple : chaque fraudeur finira par rendre des comptes.

Une leçon pour tous

Cette histoire souligne à quel point certaines fraudes peuvent durer dans le temps sans éveiller de soupçons. Mais elle met aussi en lumière une réalité sociale plus dure : quand la précarité pousse certains à franchir la ligne rouge.

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