Revalorisation du RSA au 1er avril 2025 : ce qui change pour les bénéficiaires
À partir du 1er avril 2025, plusieurs prestations sociales, dont le Revenu de solidarité active (RSA), seront revalorisées de 1,7 %. Cette augmentation, confirmée par le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, vise à ajuster ces aides au coût de la vie, en fonction de l’évolution annuelle des prix à la consommation hors tabac.
Une augmentation concrète pour les allocataires du RSA
Actuellement, le RSA s’élève à :
- 635,71 euros pour une personne seule,
- 953,57 euros pour un couple ou un parent isolé avec un enfant,
- 1 334,99 euros pour un couple avec deux enfants.
Avec la revalorisation de 1,7 %, ces montants évolueront comme suit :
- 646,52 euros pour une personne seule, soit une hausse de 10,81 euros,
- 969,78 euros pour un couple ou un parent isolé avec un enfant, soit une hausse de 16,21 euros,
- 1 357,71 euros pour un couple avec deux enfants, soit une hausse de 22,72 euros.
Les familles nombreuses bénéficieront également d’une augmentation proportionnelle. Par exemple, un couple avec trois enfants touchera désormais 1 616,29 euros, soit une hausse de 27 euros. Pour chaque enfant supplémentaire, l’aide passe de 254,28 euros à 258,60 euros.
Le RSA majoré : un soutien renforcé pour les personnes isolées
Certaines catégories d’allocataires bénéficient d’un RSA majoré, notamment les personnes isolées avec enfants ou les femmes enceintes. Avec la hausse prévue, une personne isolée avec un enfant percevra 1 106,94 euros contre 1 088,44 euros auparavant, soit un gain mensuel de 18,50 euros. La part additionnelle pour chaque enfant supplémentaire passe de 272,11 euros à 276,74 euros.
Une réforme en cours : vers une obligation d’activité ?
Depuis le 1er janvier 2025, tous les bénéficiaires du RSA sont automatiquement inscrits auprès de France Travail, ex-Pôle emploi. L’objectif de cette mesure est de favoriser le retour à l’emploi des allocataires en leur proposant un accompagnement structuré via un contrat d’engagement. Désormais, ces derniers doivent réaliser 15 heures d’activité hebdomadaire, qui peuvent inclure des ateliers avec des conseillers, des démarches administratives ou des rendez-vous médicaux.
Si ces heures d’activité ne sont pas officiellement une condition pour percevoir l’allocation, le gouvernement a prévu une nouvelle sanction appelée « suspension-remobilisation ». Les bénéficiaires ne respectant pas leur engagement pourront voir leur RSA réduit ou suspendu. Initialement prévu pour le premier trimestre 2025, ce dispositif n’entrera en vigueur qu’à partir du 1er juin.
Conclusion
Cette revalorisation du RSA permettra aux bénéficiaires de mieux faire face à l’augmentation du coût de la vie. Toutefois, elle s’accompagne d’un encadrement plus strict, avec une volonté affirmée du gouvernement de renforcer l’accompagnement vers l’emploi. Si l’augmentation de 1,7 % est une bonne nouvelle pour les allocataires, la réforme en cours soulève des questions sur l’impact des nouvelles obligations sur les plus précaires.