Chauffage : ce geste oublié par 8 foyers sur 10 fait exploser la facture d’hiver sans que vous le sachiez

Chaque hiver, la même angoisse revient dans de nombreux foyers. Dès que les températures baissent, la facture de gaz ou d’électricité s’envole. Certains découvrent, parfois trop tard, qu’ils ont payé des centaines d’euros de trop sans jamais avoir froid… ni chaud. En cause ? Un simple geste d’entretien que la majorité des ménages oublient chaque année.

Selon les données de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, le chauffage représente à lui seul près de 60 % de la consommation énergétique d’un logement. Un poids considérable sur le budget, surtout lorsque l’installation est mal réglée ou mal entretenue.

Une facture qui grimpe, un malaise qui s’installe

Le constat est alarmant. Le médiateur national de l’énergie rappelle que plus d’un tiers des Français rencontrent des difficultés pour régler leurs factures. L’hiver dernier, près de 35 % des ménages ont déclaré avoir eu froid chez eux, faute de pouvoir chauffer correctement leur logement.

Pourtant, avant de baisser le chauffage ou de se résigner à empiler les couches de vêtements, il existe plusieurs gestes simples qui permettent de réduire significativement la facture sans sacrifier le confort.

Régler la température pièce par pièce change tout

Chauffer plus ne signifie pas chauffer mieux. L’Ademe recommande d’adapter la température en fonction de l’usage des pièces.

Dans les pièces à vivre, 19 degrés suffisent en journée.
Dans les chambres, 17 degrés la nuit favorisent le sommeil tout en réduisant la consommation.
Dans la salle de bain, une température de 20 à 21 degrés est idéale, uniquement pendant son utilisation.

Une baisse d’un seul degré permettrait de réduire la consommation de chauffage d’environ 7 % sur l’année. Sur toute une saison hivernale, l’impact sur la facture est loin d’être négligeable. Un thermostat programmable ou connecté facilite ces réglages sans avoir à y penser quotidiennement.

Aérer intelligemment fait aussi la différence. Ouvrir grand les fenêtres pendant dix minutes, radiateurs coupés, renouvelle l’air sans refroidir durablement le logement. À l’inverse, laisser une fenêtre entrouverte en continu revient à chauffer l’extérieur.

Le geste oublié qui coûte cher : la purge des radiateurs

C’est l’erreur la plus fréquente, et aussi l’une des plus coûteuses. Dans les logements équipés d’un chauffage central, huit foyers sur dix ne purgent jamais leurs radiateurs.

Avec le temps, de l’air s’accumule dans le circuit. Résultat : le bas du radiateur chauffe, le haut reste froid. Des bruits apparaissent, la sensation de froid persiste et l’on augmente le thermostat pour compenser. La consommation grimpe, sans réel gain de confort.

Purger ses radiateurs une fois par an permet d’éliminer cet air et de rétablir une diffusion homogène de la chaleur. L’opération est simple et gratuite. Il suffit d’éteindre la chaudière, d’attendre que les radiateurs refroidissent, puis d’ouvrir doucement le purgeur jusqu’à ce que l’eau s’écoule de façon continue. Après avoir purgé tous les radiateurs, il faut vérifier la pression de la chaudière et la remettre dans la zone recommandée.

Ce geste seul peut éviter de payer plusieurs centaines d’euros inutiles sur une saison de chauffe.

Un entretien régulier pour éviter le gaspillage

Une chaudière mal entretenue consomme davantage et chauffe moins bien. Un entretien annuel réalisé par un professionnel améliore le rendement de l’installation, réduit les risques de panne et prolonge sa durée de vie.

Au quotidien, quelques réflexes simples améliorent aussi l’efficacité du chauffage. Il est préférable de ne pas bloquer les radiateurs avec des meubles, des canapés ou des rideaux épais. Dépoussiérer régulièrement les grilles favorise la diffusion de la chaleur. Les chauffages d’appoint électriques, très énergivores, doivent rester exceptionnels.

Limiter les pertes de chaleur invisibles

Une part importante de l’énergie se perd à cause des courants d’air. L’Ademe estime que 20 à 30 % des déperditions thermiques d’un logement proviennent de portes et fenêtres mal isolées.

Des joints usés, une trappe de cheminée ouverte ou un simple vitrage mal protégé laissent entrer l’air froid. Poser des joints isolants, installer un film thermique sur les fenêtres ou fermer les ouvertures inutilisées sont des solutions peu coûteuses et efficaces.

Autre geste souvent négligé : l’isolation des tuyaux de chauffage qui passent dans les caves, garages ou combles. Ce calorifugeage peut générer jusqu’à 3 % d’économies sur la facture, selon le fournisseur d’énergie Engie.

Des aides existent pour les foyers en difficulté

Lorsque les factures deviennent trop lourdes, des dispositifs peuvent apporter un soutien. Le chèque énergie est versé chaque année à plusieurs millions de ménages modestes. Son montant varie selon les revenus et la composition du foyer.

Le Fonds de solidarité pour le logement peut également prendre en charge une partie des factures d’énergie après étude du dossier. Ces aides permettent d’éviter des situations de précarité énergétique durable.

Des économies réelles, sans perdre en confort

Pris séparément, ces gestes peuvent sembler anodins. Mis bout à bout, ils permettent pourtant d’économiser plusieurs centaines d’euros par an, tout en améliorant le confort thermique du logement et en réduisant son impact environnemental.

Parfois, ce ne sont pas les grands travaux qui font la différence, mais les habitudes que l’on oublie… jusqu’à ce que la facture arrive.

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