Été 2025 : pourquoi les restaurants français se vident malgré la saison touristique
Traditionnellement, l’été est synonyme de terrasses pleines, de plats qui défilent et de rires qui résonnent dans les rues animées. Pourtant, cette année, de nombreuses tables restent désespérément vides, même dans les destinations touristiques les plus prisées. De la Côte d’Azur au Pays basque, en passant par l’Alsace, les restaurateurs constatent une baisse de fréquentation inquiétante, estimée entre –15 % et –20 % selon l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie).
Des prix qui font grincer des dents
Sur les réseaux sociaux, le débat enfle. Les témoignages de vacanciers indignés se multiplient : une assiette de pâtes à 29 €, une simple salade à 25 €… Pour beaucoup, la note est devenue indigeste, surtout quand la qualité ne suit pas.
« Je préfère me préparer un pique-nique ou cuisiner moi-même plutôt que de payer ces prix », confie un touriste. Certains soulignent aussi la différence avec d’autres pays, comme l’Italie, où ils estiment trouver une meilleure qualité pour un prix inférieur.
Entre perception et réalité
Si certains accusent des marges abusives, les restaurateurs rappellent que leurs coûts explosent : énergie, matières premières, loyers… tout augmente. « Quand on ne dégage que 2 % de marge, la moindre hausse de prix peut mettre l’entreprise en danger », explique Thierry Marx, président de l’UMIH. Chaque jour, environ 25 restaurants ferment en France, souvent à cause de cette pression économique.
Un secteur en quête de solutions
Pour tenter de regagner la confiance et l’appétit des clients, plusieurs établissements envisagent des cartes plus accessibles, des formules attractives ou encore un recentrage sur la qualité maison pour se démarquer du surgelé.
Mais la concurrence est rude : food trucks, snacks, livraisons à domicile… les alternatives moins chères et rapides séduisent de plus en plus les consommateurs.
Le défi des années à venir
Si cette tendance se confirme, la restauration traditionnelle française pourrait connaître une véritable mutation. Entre l’attente légitime des clients d’un bon rapport qualité-prix et la nécessité pour les restaurateurs de couvrir leurs frais, l’équilibre sera difficile à trouver. Une chose est sûre : le portefeuille des vacanciers, lui, ne suit plus, et les habitudes de consommation risquent de s’ancrer durablement.
