Faire vos courses : les pièges à éviter au supermarché
Les industriels de l’agro-alimentaire regorgent d’idées pour nous faire avaler tout et n’importe quoi estampillé light, léger ou encore allégé (la seule appellation réglementée). Si certains produits ont une réelle efficacité (le beurre allégé est 5 fois moins calorique que le beurre entier), d’autres, plus fourbes, sont de vrais nids à calories et peuvent vous flinguer un régime. Voici donc quelques pièges à éviter dans les rayons des supermarchés.
Les salades composées industrielles
• Le problème
N’importe quel plat industriel portant la mention « salade » n’est pas gage de légèreté et d’équilibre loin s’en faut. Les salades composées à base de thon, de poulet, de crevettes ou de crudités sont l’arbre qui cache la forêt de mayonnaise qui sert à leur assaisonnement. Trop de sel, trop de sucre, trop de gras et trop cher (une barquette de carottes râpée industrielles coûte 6 fois plus cher que celle faite maison) : cette solution n’est vraiment pas la panacée si vous déjeunez à l’extérieur.
• La solution
Préparez-vous votre propre « gamelle » (je sais ça fait un peu chef de chantier, alors en bonne foodista appelons-la lunch box). Avantages : vous pouvez choisir des ingrédients de qualité, laisser libre cours à votre imagination, contrôler l’assaisonnement tout en faisant du bien à votre porte-monnaie.
Salade au crabe et à la grenade
Salade fenouil, orange, noisette
Salade de pamplemousse
Salade d’endives à la truite et au citron confit
Salade de raie, vinaigrette à l’orange
Les plats industriels
• Le problème
Il faut reconnaître que les plats prêts à l’emploi sont fort pratiques, souvent alléchants – du moins sur la photo, surtout s’ils sont concoctés par un chef – et que les industriels se mettent en quatre pour nous vanter leurs vertus nutritionnelles et leurs bienfaits sur la santé.
Si on peut noter un effort quant à la composition de ces produits, là encore il est indéniable qu’ils contiennent plus de matières grasses qu’un plat fait maison, souvent de qualité médiocre (des graisses hydrogénées : une plaie pour nos artères), trop de sel et de sucre pour améliorer leur goût, sans parler de leur prix.
• La solution
Je ressors la gamelle (pardon, lunch box) évoquée plus haut : vous pouvez préparer en 10 min des plats complets et équilibrés à réchauffer au micro-ondes au bureau (pâtes au coulis de tomates et au basilic, riz au champignons et aux asperges…) ou bien congeler le reste d’un plat mitonné le week-end à réchauffer un soir de flemme aiguë.
Le smoothie
• Le problème
Surfant sur un phénomène de mode venu tout droit des Etats-Unis (déjà quand on dit ça, il faudrait se méfier…), les smoothies ont envahi les rayons des supermarchés. S’il est vrai que ces boissons à base de fruits permettent de faire le plein de vitamines, elles sont souvent trop sucrées, proposent des portions trop importantes, sans compter que les fruits mixés perdent une partie de leurs fibres.
• La solution
Mieux vaut consommer des fruits entiers, nature, des compotes ou préparer soi-même ses smoothies en ayant la main légère sur le sucre. Et encore une fois, votre compte en banque s’en verra ravi.
Velouté mangue-passion
Frozen yoghurt à la cerise
Tartare mangue-kiwi
Salades de fruits et compotes sans sucres ajoutés
• Le problème
Autre piège à éviter au rayon des desserts : les salades de fruits, trop riches en sucre, et avec des ingrédients d’une qualité toute relative (c’est normal que l’ananas ait le même goût que le raisin ?) et les compotes sans sucres ajoutés.
OK sans sucres ajoutés, mais souvent à base de jus de fruits concentrés, très sucrés et qui en font un dessert aussi calorique qu’une compote normale.
• La solution
Hormis sortir vos casseroles pour préparer vos compotes vous-mêmes je vois pas…
Allez, une Compote poire, pomme, citron vert, une Compote toute rose, ou encore des Compotes d’été parfumées c’est quand même plus appétissant que la classique pomme-framboise dans son petit pot en plastique blanc.
Le chocolat light
• Le problème
Ah, le chocolat light, même dans nos rêves les plus fous nous étions loin d’imaginer que nous pourrions un jour laisser libre cours à notre gourmandise sans remord. Et bien malheureusement, cela va rester une chimère : outre le goût peu convaincant et au final plutôt frustrant (c’est une adepte de chocolat qui vous le dit), ces chocolats sont certes allégés en sucres mais surchargés de graisses et du coup aussi caloriques que du vrai chocolat noir, le goût et le plaisir en moins. L’arnaque quoi !
• La solution
Faites-vous plaisir croquez un carré (aller, deux) de bon chocolat de temps en temps, en privilégiant le chocolat noir, moins calorique que celui au lait.
Les pains industriels
• Le problème
Ces pains comportent plus de lipides et de sucres simples ajoutés afin d’obtenir une consistance plus moelleuse et une meilleure conservation. Ils sont donc plus caloriques et et ont moins de vertus nutritionnelles que les pains traditionnels.
• La solution
Reprenez le chemin de la boulangerie : votre artisan-boulanger sélectionne des farines de qualité et confectionne le pain dans les règles de l’art, ce qui est loin d’être le cas lors d’un processus industrialisé.
Autre solution : investissez dans une machine à pain, pour varier les plaisirs et contrôler les ingrédients.
Dans tous les cas, privilégiez les pains aux farines complètes.
Chips allégées
• Le problème
Ces chips n’ont d’allégé que le nom : elles ne possèdent que 10% de graisses en moins que les chips traditionnelles et avec 25 g de lipides et 63 g de glucides elles affichent tout de même 500 kcal/100 g).
• La solution
Pour accompagner votre salade ou votre poulet, préférez une bonne tranche de pain (voir ci-dessus). Et bannissez-les de vos apéros : dans l’article vous trouverez plein d’idées légères pour profiter de l’apéro sans dommages collatéraux. Je sais c’est plus long que d’ouvrir un paquet de chips, mais on n’a rien sans rien.
La soupe en brique
• Le problème
Certes idéales pour faire le plein de vitamines, très pratiques et apparemment bonnes pour la ligne, ces soupes sont de fausses amies. Trop riches en sel, facteur d’hypertension, elles contiennent en outre – et contre toute attente – du sucre pour améliorer leurs qualités gustatives, de l’amidon de maïs ou de blé modifié pour son rôle d’épaississant qui augmente leur index glycémique, du glutamate comme exhausteur de goût, et du gluten, un puissant allergène. Bref que des bonnes choses !
• La solution
Le mieux reste de se rabattre sur la soupe maison : avec des légumes frais ou surgelés, de l’eau ou du lait, des épices et des aromates, passées ou en morceaux, les variations sont infinies et sous votre contrôle et il est possible de les congeler.
Sinon, il existe des soupes surgelées natures 100% légumes : le choix est moins varié mais on peut les agrémenter de diverses manières.
Velouté de topinambours aux girolles
Velouté potiron/carotte