Ils ont tout quitté pour vivre simplement… et n’ont jamais été aussi heureux
Abandonner une vie bien installée pour tout recommencer ailleurs ? Peu osent franchir le pas. Pourtant, il y a dix-sept ans, Paul et sa femme ont pris cette décision radicale : quitter leur confort matériel, leurs carrières dans les biotechnologies et leur maison en Californie du Sud pour s’installer dans une ferme isolée à Porto Rico. Un choix que beaucoup jugeaient insensé… mais qu’ils considèrent aujourd’hui comme la meilleure décision de leur vie.
Adieu la réussite, bonjour la simplicité
Paul et sa compagne avaient ce que beaucoup appellent une « vie de rêve » : un emploi stable, de bons salaires, une belle maison et des voyages réguliers. Pourtant, derrière cette réussite apparente, un vide grandissait.
« L’idée de consacrer toute une vie à un travail qui n’était gratifiant que le jour de la paie nous peinait tous les deux », confie la narratrice.
Le déclic survient en 2008, lors d’une vague de licenciements dans leur entreprise. Ce choc devient le signe qu’ils attendaient pour tout recommencer autrement. Ils vendent leur maison, encaissent leurs actions et tournent définitivement la page du monde de l’entreprise. Leur rêve : vivre au plus près de la nature, loin du rythme effréné de la Silicon Valley.
Une ferme tropicale, un nouveau départ
C’est dans la région montagneuse d’Utuado, au cœur de Porto Rico, qu’ils trouvent leur nouveau foyer. Ils s’installent dans une ferme de six hectares, plantée de milliers de caféiers et bordée de bambous. Leur quotidien change du tout au tout : plus de réunions interminables ni de trajets en voiture. Désormais, leurs journées sont rythmées par les saisons, les récoltes et les soins aux animaux.
« Nos poules nous rappellent chaque matin pourquoi nous avons jeté notre réveil », plaisante la narratrice.
Ils se lancent dans la culture biologique, l’élevage de chèvres, de poules et de canards, et apprennent à vivre avec la terre, ses joies et ses imprévus. En 2017, l’ouragan Maria détruit près de 40 % de leurs arbres. Un coup dur, mais pas un frein. Avec courage et solidarité, ils reconstruisent tout, épaulés par la communauté agricole locale.
Une vie choisie, loin du conformisme
Aujourd’hui, Paul et sa femme vivent toujours dans leur ferme. Ils ont troqué leurs salaires confortables contre la liberté et la paix intérieure. En devenant consultants en agriculture biologique, ils ont trouvé un équilibre financier suffisant pour vivre sereinement.
« Nos pires journées à la ferme sont toujours meilleures que nos meilleures journées dans le monde de l’entreprise », affirme-t-elle.
Leur famille, d’abord sceptique, a fini par comprendre : leur véritable maison, c’est désormais cette ferme tropicale où ils vivent simplement, entourés de nature et d’authenticité.
La vraie réussite
Dix-sept ans après avoir tout quitté, ils ne regrettent rien. Là où d’autres voient une vie modeste, eux voient la plus belle des réussites : celle de vivre pleinement, en accord avec leurs valeurs.
Aujourd’hui, tout le monde les appelle respectueusement Doña et Don Paul. Loin de la Silicon Valley, ils ont trouvé ce que ni l’argent ni la réussite professionnelle ne pouvaient leur offrir : la liberté, la sérénité et le sentiment d’avoir enfin choisi leur propre vie.
