Piquée par une tique, sa vie bascule : l’histoire bouleversante de Danielle et les leçons à retenir

Danielle aimait jardiner, profiter des beaux jours dans son terrain du Puy-de-Dôme, les mains dans la terre et le cœur léger. Ce qu’elle ignorait, c’est qu’un insecte minuscule allait bouleverser sa vie à jamais. Une piqûre de tique. Trois, en réalité. Et derrière l’apparente banalité de ces morsures, se cachait un danger invisible : la maladie de Lyme.

Une piqûre qui passe inaperçue… jusqu’à l’AVC

Comme chaque été, Danielle a été piquée à plusieurs reprises. Rien d’inhabituel, pensait-elle. Mais lors d’un séjour en Corse, sa fille remarque une piqûre dans son dos. Inquiète par l’aspect infecté de la lésion, elle tente des cataplasmes d’argile. Sans effet. Danielle consulte un médecin, qui la rassure : les antibiotiques ne sont pas nécessaires, les tiques infectées sont rares.

Quelques semaines plus tard, tout change. Danielle est victime d’un AVC. Lors des examens médicaux, on découvre qu’elle a été contaminée par la maladie de Lyme. C’est le début d’un long calvaire.

Une fatigue écrasante et des douleurs permanentes

Aujourd’hui, Danielle vit avec une fatigue extrême, des douleurs dans les jambes, et une mobilité réduite. « Il y a des jours où je ne peux rien faire », confie-t-elle. Chaque geste du quotidien devient un effort. Et même si l’infection a été traitée, certaines séquelles, elles, ne disparaissent jamais totalement.

« Une infection, c’est comme un cambriolage », explique le docteur Christine Jacomet, infectiologue au CHU de Clermont-Ferrand. « Même une fois la bactérie éradiquée, il peut rester des dégâts. » Ces séquelles, parfois invisibles, impactent lourdement la vie sociale et professionnelle. « Ce n’est pas une maladie mortelle dans le sens classique du terme, mais elle peut être mortelle socialement. »

Comment se protéger efficacement des tiques ?

La tique est un parasite discret, actif du printemps à l’automne, qu’on trouve dans les herbes hautes, les jardins, les forêts… et parfois même en zone urbaine. Contrairement à une idée reçue, on n’a pas besoin de partir en randonnée pour se faire piquer. Danielle ne quittait même pas son jardin.

Face à ce risque, les médecins rappellent des gestes simples mais essentiels :

  • S’inspecter minutieusement après chaque sortie dans la nature, y compris le cuir chevelu.
  • Retirer immédiatement la tique avec une pince adaptée, sans l’écraser.
  • Désinfecter la zone et surveiller l’apparition d’une plaque rouge, appelée érythème migrant, qui s’étend progressivement.
  • Consulter un médecin rapidement si une rougeur apparaît, pour une éventuelle prescription d’antibiotiques.

Une vigilance vitale

Chaque année, environ 50 000 personnes sont touchées par la maladie de Lyme en France. Derrière ces chiffres, des vies bouleversées, parfois réduites à l’errance médicale. Comme Danielle, beaucoup n’ont jamais soupçonné que le danger venait de leur propre jardin.

« Ça te bouffe, cette maladie », dit-elle. « Tu n’as pas la même vie avant et après. » Son témoignage résonne comme un avertissement : ne jamais sous-estimer une piqûre de tique. Rester attentif, se protéger, consulter dès le moindre doute. Car en matière de maladie de Lyme, la prévention reste la meilleure défense.

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