Pourquoi il n’est pas toujours bon de garder les objets d’un proche décédé

Lorsqu’un être cher disparaît, une question délicate se pose rapidement : que faire de ses affaires personnelles ? Faut-il tout conserver, ou au contraire s’en défaire pour alléger la douleur ? Entre la peur d’oublier et le besoin d’avancer, ce choix intime est souvent chargé d’émotions. Pourtant, selon plusieurs conseillers funéraires et spécialistes du deuil, conserver l’ensemble des objets d’un défunt n’est pas toujours la meilleure solution.

Conserver tout : un frein au travail de deuil

Au premier abord, garder chaque vêtement, chaque livre ou souvenir peut sembler réconfortant. Mais cette accumulation entretient parfois une présence illusoire et empêche d’accepter la réalité de l’absence. Les psychologues parlent même de « deuil prolongé », une souffrance qui s’installe lorsque l’on reste figé dans le passé. Trier et se séparer de certains biens devient alors une étape essentielle pour transformer la douleur en une mémoire plus apaisée.

Le poids émotionnel des objets

Un parfum sur un manteau, une montre portée chaque jour… Ces objets sont de puissants déclencheurs émotionnels. Leur multiplication peut enfermer dans un cycle de tristesse. Garder quelques souvenirs choisis est une belle manière de maintenir un lien, mais tout conserver risque de prolonger la souffrance.

Un geste nécessaire et pratique

Au-delà de l’aspect psychologique, la conservation intégrale pose aussi des problèmes concrets : poussière, humidité, papiers qui s’entassent ou encore désaccords familiaux autour du partage des biens. Trier, donner ou transmettre permet de préserver ce qui compte vraiment tout en allégeant le quotidien.

Préserver la mémoire autrement

Se séparer d’objets n’efface pas le souvenir. Les liens affectifs se nichent dans la mémoire, les histoires, les valeurs partagées. Conserver quelques pièces significatives — un bijou, une photo, un carnet — suffit souvent à garder vivante l’essence de la personne disparue. Certains créent un espace mémoire dédié, comme une boîte ou un album, pour rassembler ces souvenirs choisis.

Accepter l’aide si nécessaire

Pour certaines familles, ce tri représente une épreuve insurmontable. Faire appel à un psychologue, à une association de soutien au deuil ou à des proches peut faciliter ce passage. Demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse, mais un acte de bienveillance envers soi-même.


En fin de compte, l’héritage le plus précieux ne se trouve pas dans les objets. Il réside dans l’amour, les valeurs et les souvenirs que nous portons en nous. Trier et transmettre, c’est aussi honorer la mémoire de la personne disparue tout en s’autorisant à continuer sa propre vie.

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *