Un restaurateur accuse à tort une famille de vol : il doit leur verser 88 000 euros
Ce qui devait être un simple déjeuner en famille s’est transformé en cauchemar judiciaire pour un restaurant du Derbyshire, en Angleterre. En accusant à tort des clients de ne pas avoir payé, les gérants viennent d’être lourdement condamnés : 88 000 euros de dommages et intérêts.
Un repas ordinaire qui vire au scandale
En juin 2024, un couple et leurs deux enfants s’attablent dans un pub traditionnel de Tideswell. Au menu : faux-filet, plats locaux et bières blondes. La note s’élève à environ 176 euros, somme que la famille règle normalement avant de quitter les lieux.
Mais quelques heures plus tard, leur passage au restaurant prend une tournure totalement inattendue.
Les accusations publiques du restaurant
Sur la page Facebook du pub, les gérants publient des images issues de la vidéosurveillance et accusent la famille d’avoir quitté les lieux sans payer. Le message les qualifie même de « dine-and-dashers », terme anglais désignant des clients qui s’enfuient sans régler l’addition.
En un instant, l’affaire se propage. Le post devient viral, repris par la presse locale. La famille est pointée du doigt, insultée et traitée de voleurs. Pourtant, ils avaient bel et bien réglé leur repas.
Une erreur interne à l’origine du drame
La vérité éclate quelques jours plus tard : un employé avait tout simplement oublié de finaliser l’enregistrement de l’addition et d’imprimer le reçu. Conscients de leur erreur, les propriétaires publient un nouveau message pour présenter leurs excuses. Mais le mal est déjà fait. L’image de la famille est salement écornée et l’humiliation est publique.
La justice tranche en faveur de la famille
Refusant de laisser cette diffamation impunie, les parents saisissent la justice. Leur avocat dénonce des accusations « graves, diffamatoires et totalement infondées ». Face aux preuves, les restaurateurs reconnaissent leur faute et présentent à nouveau leurs excuses devant le tribunal.
Mais l’excuse ne suffit pas : la cour condamne le pub à verser près de 88 000 euros à la famille pour atteinte à la réputation. Une addition bien plus salée que celle du repas initial.
Une leçon pour les professionnels
Cette affaire rappelle à quel point une accusation publique peut détruire une réputation en quelques heures à l’ère des réseaux sociaux. Pour les restaurateurs, il s’agit d’un rappel brutal : mieux vaut vérifier ses informations avant d’exposer des clients à la vindicte populaire.
