Après le 1er février 2026, plusieurs médicaments très utilisés ne seront plus remboursés à 100 %
Le projet est presque acté : à partir du 1er février 2026, certains médicaments jugés « à service médical rendu faible » ne seront plus intégralement remboursés par l’Assurance Maladie, même pour les patients atteints d’une affection de longue durée (ALD). L’objectif affiché du gouvernement est clair : alléger les dépenses de santé et réaliser près de 90 millions d’euros d’économies.
Pourquoi ce changement ?
La dette publique française dépasse désormais 3 300 milliards d’euros, soit 114 % du PIB. Dans ce contexte, la Sécurité sociale cherche à contenir un budget de santé qui a atteint 325 milliards d’euros en 2023, selon la Drees. La consommation de médicaments représente à elle seule 33 milliards d’euros, soit environ 491 euros par habitant.
Depuis plusieurs années déjà, les médicaments dont l’efficacité clinique est jugée limitée ne sont plus remboursés qu’à 15 % sur ordonnance. Mais les personnes en ALD bénéficiaient jusqu’ici d’une prise en charge intégrale. Le décret en préparation prévoit de mettre fin à cette exception.
Les produits concernés
Parmi les traitements visés, on retrouve des noms familiers : Gaviscon, crème Dexeryl, Spasfon, Bétadine, et d’autres spécialités courantes. Ces produits resteront accessibles sur prescription, mais les assurés devront régler la différence, car les complémentaires santé ne couvrent généralement pas ce type de médicaments, sauf si un forfait spécifique a été souscrit.
Des économies attendues
Selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales et de l’Inspection générale des finances publié en 2024, ce déremboursement permettrait de réduire les dépenses de l’Assurance Maladie de 90 millions d’euros par an. D’autres pistes sont également étudiées, comme la baisse du remboursement des cures thermales pour les patients en ALD, qui passerait de 100 % à 65 %, générant environ 25 millions d’euros d’économies supplémentaires.
Ce qu’il faut retenir
Si le décret est signé, dès le 1er février 2026 les patients, y compris ceux atteints d’affections de longue durée, devront payer une part plus importante pour certains médicaments jugés peu efficaces. Une décision qui risque de peser sur le budget de nombreux foyers, mais que les autorités jugent nécessaire pour préserver l’équilibre du système de santé.
