De la viande avariée lavée à l’eau de Javel pour tromper les consommateurs
Un nouveau scandale sanitaire éclate en Espagne, précisément dans les îles Baléares. Une entreprise de distribution alimentaire basée à Palma fait aujourd’hui l’objet d’une enquête pour des pratiques aussi choquantes que dangereuses. Ce dossier met une fois de plus en lumière les dérives possibles du secteur agroalimentaire, lorsqu’il privilégie le profit au détriment de la santé publique.
De la viande périmée nettoyée à l’eau de Javel
Selon le journal Diario de Mallorca, l’entreprise aurait utilisé une méthode particulièrement inquiétante pour limiter les pertes financières : laver la viande avariée à l’eau de Javel afin d’en faire disparaître l’odeur et d’améliorer son apparence. Une manipulation chimique qui ne fait qu’aggraver le danger sanitaire, tout en trompant les consommateurs sur la qualité réelle du produit.
Des dates de péremption falsifiées
Pour aller encore plus loin dans la fraude, les employés de la société modifiaient les dates de péremption des produits carnés, afin de leur donner l’apparence d’aliments toujours consommables. Ce stratagème visait à dissimuler toute trace de détérioration et à écarter les soupçons.
Une enquête en cours, cinq personnes mises en cause
Grâce à l’intervention des agents du service de protection de la nature de la Guardia Civil, ainsi que des techniciens de la santé publique, plus de 231 kilos de viande jugée dangereuse ont été saisis. D’autres produits périmés ont également été immobilisés. À ce jour, quatre hommes et une femme sont officiellement visés par une enquête judiciaire.
Un précédent en France : l’affaire Castel Viandes
Cette affaire n’est pas sans rappeler celle de Castel Viandes, entreprise française dont trois dirigeants comparaissent en 2025 devant le tribunal correctionnel de Nantes pour des faits similaires. Entre 2010 et 2013, ils auraient vendu sciemment de la viande avariée, mettant en danger la santé de milliers de consommateurs.
Vers une remise en question de notre consommation
En parallèle, les habitudes alimentaires évoluent. Selon un récent baromètre de Réseau Action Climat, 53 % des Français ont réduit leur consommation de viande ces trois dernières années. Un changement qui traduit une prise de conscience, tant pour des raisons de santé que d’éthique ou d’écologie.
Conclusion : consommer en conscience
Ce scandale relance une question essentielle : peut-on encore faire confiance à ce que nous mangeons ? La traçabilité des aliments, la transparence des circuits de distribution et le contrôle sanitaire doivent être des priorités absolues. Pour le consommateur, cela passe aussi par des choix éclairés : privilégier les circuits courts, les producteurs locaux et les produits dont on connaît l’origine. Manger n’est pas seulement un besoin, c’est aussi un acte de responsabilité.