Véhicules d’occasion : une nouvelle taxe entre en vigueur le 1er janvier 2026 et elle risque de coûter cher aux acheteurs

À partir du 1er janvier 2026, les acheteurs de voitures d’occasion devront se préparer à une mauvaise surprise : un malus écologique rétroactif fera son apparition. Cette mesure, issue de la loi de finances 2025, étend le champ d’application du malus écologique et de la taxe au poids, jusqu’ici réservés aux véhicules neufs.

Une taxe connue, mais qui revient pour les voitures d’occasion

Le gouvernement ne crée pas une nouvelle taxe, mais réactive le malus écologique sur certains véhicules d’occasion mis en circulation à partir de 2015.
Jusqu’ici, certaines voitures avaient été exonérées de ce malus, notamment celles dont le premier propriétaire disposait :

  • d’une carte mobilité inclusion
  • d’une carte famille nombreuse
  • ou d’un statut diplomatique

Dès 2026, ces véhicules ne seront plus protégés : lors de leur revente, le nouvel acheteur devra s’acquitter du malus initialement exonéré.
En revanche, les voitures mises en circulation avant 2015 resteront totalement exclues du dispositif.

Comment sera calculée la taxe

Le montant du malus rétroactif ne dépendra pas du barème en vigueur en 2026, mais de celui appliqué lors de la première immatriculation du véhicule.
Une décote viendra toutefois réduire le montant selon l’âge et le kilométrage de la voiture.

Exemple :

  • Une voiture de 1 an et 20 000 kilomètres bénéficiera d’une décote de 13 pour cent. L’acheteur paiera donc 87 pour cent du malus initial.
  • Une voiture de 10 ans et 45 000 kilomètres verra sa taxe réduite de 73,5 pour cent, soit seulement 26,5 pour cent du malus d’origine.

Cette décote est fixée selon les coefficients de l’article 29 de la loi de finances 2025.

Qui devra payer et quand

Le malus écologique rétroactif sera réglé par l’acheteur, au moment du changement de propriétaire.
Autrement dit, si vous achetez une voiture d’occasion à partir du 1er janvier 2026, vous devrez vérifier attentivement si le premier propriétaire avait bénéficié d’une exonération.
Faute de quoi, vous pourriez avoir à payer plusieurs milliers d’euros supplémentaires au moment d’immatriculer votre nouveau véhicule.

Une mesure qui pourrait compliquer la revente

Selon Manuel Cailliot, journaliste chez Caradisiac, cette taxe ne concernera que quelques milliers de véhicules, mais elle pourrait ralentir la revente des voitures concernées.
Les familles nombreuses, les personnes handicapées ou les anciens diplomates qui avaient profité d’une exonération pourraient rencontrer des difficultés à revendre leur voiture.

Les modèles les plus touchés seront sans surprise les SUV essence récents, les berlines diesel puissantes et plus généralement les véhicules à fortes émissions de dioxyde de carbone.

En résumé

Date d’entrée en vigueur : 1er janvier 2026
Véhicules concernés : voitures d’occasion mises en circulation après 2015 et initialement exonérées du malus
Qui paie : l’acheteur lors de la revente
Décote : en fonction de l’âge et du kilométrage
À vérifier avant achat : si le premier propriétaire a bénéficié d’une exonération du malus


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