10 perles prononcées par des patients à leur médecin

Le docteur Michel Guilbert écoute attentivement les maux de ses patients depuis plus de 30 ans. Mais quand surviennent à l’improviste quelques bons mots, il sort son carnet et note consciencieusement ces perles savoureuses…

Compliments alimentaires, carte virale et points de soudure cohabitent avec la spasmofolie, le coma idyllique et l’épaule lustrée. Du simple lapsus à l’approximation médicale, sans oublier des envolées thérapeutiques toutes personnelles, les pathologies au complet passent à la moulinette !

Incongrues, étonnantes ou poétiques, ces quelque 200 perles récoltées par le docteur Michel Guilbert valent n’importe quelle ordonnance antidéprime !
1. « On m’a enlevé la vésicule immobilière »

Ce patient voulait bien évidemment parler de la vésicule biliaire, organe en forme de sac situé sous le foie. Son rôle est souvent méconnu : elle stocke la bile, liquide sécrétée par le foie, avant que celui-ci ne soit déversé dans l’intestin afin de favoriser la digestion.
2. « Ca fait deux ans que je n’ai pas eu mon tutti frottis »

Ou encore : « le gynéco m’a fait un frottis frotta ». Ces patientes parlent du frottis, examen simple et indolore qui permet de dépister précocement le cancer du col de l’utérus. On en profite pour rappeler que la Haute Autorité de Santé recommande des frottis réguliers à toutes les femmes de 25 à 65 ans.
3. « J’ai un bouchon de chair humaine dans l’oreille »

Dans les oreilles, on ne trouve pas de « chair humaine » mais plutôt du cérumen, substance jaunâtre sécrétée dans le conduit auditif des humains (et d’autres mammifères), aidant à son nettoyage et à sa lubrification.
4. « J’ai fait un coma idyllique »

Difficile de croire qu’il puisse exister des comas idylliques. En revanche, des comas éthyliques, oui. On parle de coma éthylique lorsque, après avoir absorbé une quantité importante d’alcool, une personne devient inconsciente et ne peut plus être réveillée. Dans cet état, elle ne peut plus se défendre et devient vulnérable à toutes les « agressions » extérieures. Le site alcoolassistance.net rappelle les gestes à adopter en cas manifeste de coma éthylique.
5. « On doit me faire un PET scan, mais je ne sais pas quand je dois péter »

Nul besoin pour le patient de faire quoi que ce soit lors d’un PET Scan. Le PET Scan ou tomographie par émission de positons (TEP) est un examen qui permet de réaliser des images de l’intérieur du corps de façon très ciblée et précise, afin d’observer le fonctionnement d’un organe ou encore de détecter des cellules cancéreuses.
6. « On m’a mis une vulve cardiaque »

Il vaut mieux pour le patient que ce soit une valve cardiaque, élément du cœur séparant les différentes cavités et empêchant le sang de refluer dans le mauvais sens. Il existe différents types d’intervention chirurgicale des valves cardiaques.
7. « J’ai fait une grossesse extra stérile »

Scoop : la grossesse extra stérile n’existe pas. Cependant, la grossesse extra-utérine existe bien, elle. Elle se caractérise par le développement de l’œuf en dehors de l’utérus, mettant la vie de la femme en danger en l’absence d’intervention médicale. Selon l’Inserm, elle concerne environ 2% des grossesses, soit 15.000 femmes par an en France.
8. « J’ai vraiment très mal au dos depuis plusieurs semaines, je crois que j’ai attrapé un bungalow »

Ce patient a confondu « bungalow » avec le terme « lumbago », que les médecins nomment « lombalgie commune aiguë ». Il est possible de prévenir ce mal de dos en prenant de bonnes habitudes.
9. « On doit la vacciner contre l’horreur »

Malheureusement, il n’existe pas (encore) de vaccin contre l’horreur. Il est en revanche possible d’avoir recours au vaccin ROR (rougeole – oreillons – rubéole). La vaccination ROR systématique est le seul moyen pour permettre l’élimination de ces maladies.
10. « Mon mari a des gnomes à la prostate »

Ce n’est pas évident à deviner mais Michel Guilbert précise que ce patient voulait parler d’adénome de la prostate, tumeur bénigne se manifestant par des anomalies urinaires (douleurs, besoins fréquents d’uriner, etc.) évoluant progressivement. S’il n’est pas traité, l’adénome peut entraîner des complications allant de l’infection urinaire à une atteinte de la fonction rénale.

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