Maison verte : Le jardinage au naturel
Relativement dangereux et polluants, les insecticides, fongicides et herbicides ne devraient être utilisés qu’avec parcimonie. D’ailleurs, l’on peut très bien obtenir un jardin magnifique avec des moyens naturels et respectueux de notre environnement.
Si les produits phytosanitaires sont légion dans les rayons des magasins, ils ne sont pas pour autant inoffensifs. En effet, ils contiennent pour la plupart des pesticides chimiques qui sont à la fois dangereux pour les sols, les eaux et pour ceux qui les utilisent. D’ailleurs, la réglementation de ces produits a largement évolué au cours des dernières années puique le DDT, le thirame, le parathion, la simazine et plus récemment l’atrazine ont été interdits à la vente. D’autres produits, réputés comme étant très toxiques, ne sont plus quant à eux vendus aux particuliers.
Pourquoi limiter leur utilisation ?
Si aujourd’hui on essaie de limiter au maximum l’utilisation des produits phytosanitaires c’est parce qu’ils boulversent l’équilibre écologique du jardin en modifient le métabolisme des plantes. Celles-ci deviennent plus sensibles aux attaques des parasites et aux maladies, résistent moins bien et sont donc plus fragiles. En croyant les protéger on les rend au contraire plus faibles ! En outre, les produits chimiques ne sont pour la plupart pas sélectifs ce qui fat que leur utilisation entraîne non seulement l’élimination des insectes prédateurs mais aussi celle des non nuisibles. Enfin, une mauvaise utilisation de ces produits peut entraîner des irritations, des brûlures et des accidents oculaires pour les utilisateurs. Donc à manipuler avec précaution.
La rotation des cultures améliore le rendement
Si vous cultivez un petit potager pensez à faire tourner vos cultures d’une année sur l’autre. En effet, cette rotation limite les risques des maladies et améliore les rendements. Concrètement, cela consiste à ne pas cultiver la même famille de légumes (celles à racines, à feuilles, à fruits et les vivaces) deux années de suite au même endroit. Vous pouvez ainsi faire suivre des cultures exigeantes (tomates, choux…) par d’autres moins gourmandes (salades, aubergines…).
Le jardinage au naturel
Jardiner sans utiliser de produits chimiques est possible et cela a d’ailleurs été le cas pendant des décennies, voire des siècles. Aujourd’hui l’on redécouvre donc les méthodes traditionnelles basées sur le bon sens et la connaissance des végétaux. Ainsi, comme il vaut toujours mieux prévenir que guérir, il est important avant tout de limiter l’apparition des ravageurs et des maladies. Comment faire ? En partant du principe que les larves s’alimentent des déchets végétaux et de mauvaises herbes, il faut donc supprimer dans son jardin les feuilles mortes et autres tas d’herbes. Pour éviter la repousse des mauvaises herbes, on peut aussi recouvrir le sol d’un paillis de 5 à 10 cm d’écorces de coco. Effet garanti. D’autres méthodes reviennent également auourd’hui sur le devant de la scène. L’aération de la terre grâce au binage, par exemple, qui permet de drainer l’eau jusqu’aux racines des plantes, l’alternance des cultures également qui évite d’appauvrir les sols (importante sutout dans les potagers) ou encore l’amendement du sol avec du terreau, du compost ou du fumier pour enrichir les sols.
Utiliser des produits naturels
Les produits « bio » existent et bien utilisés ils s’avèrent assez efficaces. Le soufre (un fongicide), la roténone extraite de plantes exotiques, la pyréthrine, préparée avec des fleurs de chrysanthèmes sauvages (insecticide) ou encore le sulfate de fer et le sulfate d’ammonium trouvent donc leur place dans les jardins « bio ». Cependant, s’ils sont davantage respectueux de l’environnement que les produits chimiques, ils ne sont pas sans effets secondaires. Il s’agit donc, là encore, de les utiliser avec parcimonie de manière à ne pas détruire l’équilibre écologique du jardin. Une chose reste sûre, leur action n’étant pas persistante, ils dégradent moins leur environnement à long terme.
Apprendre à connaître les plantes
Plutôt que de verser une bonne dose d’engrais dès que les feuilles flétrissent, apprenons à connaître nos plantes pour mieux les soigner ! Parfois elles n’ont nullement besoin d’engrais, mais devenus trop grandes, seulement d’une bonne taille. En coupant les tiges trop hautes et peu fournies, on leur redonne ainsi un coup de fouet qui, en outre, facilite la floraison. D’autres ont besoin d’espace en grandissant et sont étouffées par ce qui les entoure. Dans ce cas, encore une fois, un bon coup de sécateur s’impose. Enfin, il est important de connaître les besoins exacts des plantes en ensoleillement et en eau. En regroupant les plantes gourmandes en eau au même endroit, on se facilite la vie, l’arrosage et l’on obtient rapidement un beau jardin.
Quand il le faut, de l’engrais, mais le bon
La plupart des engrais du commerce sont des engrais de synthèse. A ce titre, ils combinent trois éléments principaux, l’azote, le phosphore et le potassium. Or, nos plantes n’ont pas toujours besoin des trois. Apprenons à mieux les connaître :
• L’azote favorise la croissance des feuillages et des organes verts
• Le phosphore influence la croissance des fruits, des légumes et des fleurs. Il renforce par ailleurs la résistance des plantes aux maladies
• Le potassium aide la plante à lutter contre la sécheresse et les maladies. Il favorise également le développement des racines
Ainsi, les plantes vertes sans fleurs nécessitent surtout un engrais riche en azote et pauvre en potasse. Pour les plantes à fleurs et à fruits, ce sera l’inverse. Dans tous les cas, si vous recourez à l’utilisation d’engrais, respectez bien les doses et le calendrier d’épandage. Car en la matière trop peu vaut mieux que trop. En effet, contrairement à ce que l’on croit souvent, un excès d’engrais n’est pas plus efficace mais peut au contraire brûler les racines des plantes.
Engrais :
leur impact sur l’environnement
Les engrais de synthèse sont nocifs pour notre environnement. L’azote par exemple produit des résidus sous forme de nitrates toxiques qui, sous l’influence du lessivage, passent dans les nappes phréatiques. Par ailleurs, ces mêmes nitrates attirent les parasites. Le phosphore quant à lui entraîne l’eutrophisation des rivières c’est-à-dire la prolifération d’algues nocives conduisant à la disparition de la vie animale. Les excès de potasse, quant à eux, réduisent la teneur en magnésium des végétaux. Enfin, l’utilisation massive des engrais de synthèse entraîne à terme un appauvrissement généralisé des sols du fait de l’absence de renouvellement de la matière organique.