Pension de réversion : ce qui va changer en septembre 2025 – Bonne ou mauvaise nouvelle

La réforme de la pension de réversion, attendue pour le mois de janvier 2026, commence déjà à faire parler d’elle. Dès septembre 2025, les premiers textes officiels et les nouvelles règles pourraient être publiés, annonçant des changements majeurs dans le fonctionnement de ce dispositif destiné au conjoint survivant.

Bonne ou mauvaise nouvelle ? Cela dépendra largement de votre situation. Voici ce qu’il faut savoir.


Pourquoi cette réforme est-elle prévue

Aujourd’hui, la pension de réversion fonctionne selon des règles différentes selon les régimes de retraite. Le régime général, les régimes complémentaires, la fonction publique ou encore les régimes spéciaux appliquent chacun leurs propres critères. Cette diversité entraîne des inégalités et une grande complexité pour les bénéficiaires.

L’objectif affiché de la réforme est de rendre le système plus juste, plus simple et plus lisible. Mais toute harmonisation implique des ajustements, parfois favorables, parfois moins avantageux.


Une ouverture possible aux couples non mariés

C’est l’un des grands changements attendus. Jusqu’à présent, seules les personnes mariées pouvaient prétendre à la pension de réversion. La réforme prévoit d’ouvrir ce droit aux couples pacsés, voire aux concubins, sous conditions. Cela permettrait de mieux prendre en compte les réalités familiales actuelles, marquées par une baisse du nombre de mariages.

Dans le même esprit, la règle qui supprime la pension de réversion en cas de remariage pourrait disparaître, notamment dans les régimes complémentaires comme l’Agirc-Arrco. Ce serait une avancée importante pour de nombreuses personnes qui perdent aujourd’hui leur pension en cas de nouvelle union.


Un plafond unique de ressources

Actuellement, le montant de la pension dépend des ressources du conjoint survivant, mais les seuils varient selon les régimes. La réforme prévoit l’instauration d’un plafond unique pour tous les bénéficiaires, quel que soit le régime du défunt.

Cela permettrait une plus grande équité entre les assurés, tout en simplifiant les démarches. Cependant, certains veufs et veuves pourraient perdre des droits si le nouveau plafond est plus strict que celui qui s’appliquait auparavant à leur régime.


Un âge minimum harmonisé

Aujourd’hui, l’âge minimum pour bénéficier de la pension de réversion dépend du régime. Il est souvent fixé à 55 ans dans le régime général, mais peut être plus bas, voire inexistant, dans d’autres régimes comme celui de la fonction publique.

La réforme prévoit d’unifier cette condition d’âge. Il pourrait être fixé entre 55 et 60 ans pour tous. Cela pourrait entraîner un report pour certains bénéficiaires, en particulier ceux qui aujourd’hui n’ont pas de limite d’âge dans leur régime.


Vers un taux de réversion unique

Le pourcentage de la retraite du défunt versé au conjoint survivant varie actuellement selon les régimes. Il est de 54 pour cent dans le régime général, 50 pour cent dans la fonction publique, et peut être différent dans d’autres cas.

L’idée d’un taux unique, fixé entre 50 et 60 pour cent, est à l’étude. Cela permettrait d’unifier le système et de renforcer l’équité. Mais selon le taux retenu, certains bénéficiaires pourraient percevoir moins qu’auparavant.


Des méthodes de calcul repensées

Deux grandes évolutions sont envisagées pour le mode de calcul de la pension de réversion.

D’abord, une double proratisation pourrait être introduite. Cela signifie que le montant de la pension tiendrait compte à la fois de la durée de cotisation du défunt et de la durée de vie commune avec le conjoint survivant. Cette approche cherche à mieux refléter la réalité des parcours de vie, mais elle pourrait réduire les droits des personnes ayant connu des unions courtes.

Ensuite, un modèle inspiré de la Suède pourrait être adopté. Selon ce système, le conjoint survivant recevrait deux tiers de la retraite du défunt, moins un tiers de sa propre retraite. L’objectif est de garantir un revenu global minimal, mais cela pourrait désavantager ceux qui ont eux-mêmes une pension faible.


Faut-il s’en inquiéter

Tout dépend de votre situation personnelle.

Si vous êtes marié à une personne ayant une carrière complète dans un régime actuellement avantageux, vous pourriez être perdant si les nouvelles règles sont moins favorables.

Si vous êtes pacsé ou en union libre, vous pourriez au contraire devenir éligible à une pension que vous n’auriez pas pu toucher auparavant.

Si vous êtes encore loin de la retraite, il est essentiel de suivre l’évolution des textes pour anticiper et adapter vos choix.


En résumé

Les avantages attendus de cette réforme sont nombreux : ouverture à plus de bénéficiaires, simplification des démarches, plus d’équité entre les différents régimes.

Mais elle comporte aussi des risques : réduction potentielle des droits pour certains, report de l’âge d’accès, complexité des nouveaux calculs.

Tout se jouera dans les détails de la mise en œuvre. Dès septembre 2025, il faudra être attentif aux décrets et annonces officielles. Car ce qui est présenté comme une modernisation du système pourrait, selon les cas, représenter une opportunité… ou une perte importante.


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