Vers la fin du remboursement de 171 médicaments dès 2026 : ce qu’il faut savoir

Le paysage du remboursement des médicaments pourrait changer radicalement dès 2026. Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a relancé le débat sur le déremboursement de 171 spécialités pharmaceutiques, jugées à faible service médical rendu (SMR). Une mesure qui, si elle se concrétise, impacterait directement des millions de patients.

Quels médicaments sont concernés ?

Parmi les noms les plus connus figurent Gaviscon, Valium, Meteospasmyl, Dexeryl, Noctran, Zovirax ou encore la Bétadine. Ces produits, souvent qualifiés de « médicaments de confort », ne sont actuellement remboursés qu’à 15 % par l’Assurance maladie, mais leur prise en charge représente tout de même près de 600 millions d’euros par an.

La liste établie par la Caisse nationale d’Assurance maladie, sur avis de la Commission de la transparence de la Haute Autorité de Santé, couvre un large éventail de spécialités :

  • Antiacides (Gaviscon, Gastropulgite, Moxydar)
  • Antispasmodiques (Meteospasmyl, Debridat)
  • Anxiolytiques (Valium)
  • Antiseptiques (Bétadine, Hexomédine)
  • Antiviraux locaux (Zovirax)
  • Émollients (Dexeryl)
  • Hypnotiques (Noctran)

Pourquoi cette décision ?

Selon le ministre, l’objectif est de concentrer les moyens sur les traitements dont l’efficacité est cliniquement prouvée et qui bénéficient d’un taux de remboursement plus élevé (65 % ou 100 %). Dans un contexte de déficit structurel de la Sécurité sociale, cette orientation s’inscrit dans une stratégie de maîtrise des dépenses de santé, amorcée dès 2024.

Une mesure contestée

Les associations de patients expriment leur inquiétude, rappelant que certains de ces médicaments sont utilisés par des personnes souffrant de troubles chroniques ou fonctionnels. Pour elles, un tel déremboursement pourrait aggraver les inégalités d’accès aux soins, notamment chez les plus précaires.

Et maintenant ?

Pour l’heure, il ne s’agit que d’un projet qui pourrait être intégré au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026. Si la mesure est adoptée, les médicaments concernés ne seraient plus remboursés dès l’année prochaine, sauf changement de cap politique.

Entre impératif budgétaire et équité sanitaire, le gouvernement devra trancher. Les prochains mois seront décisifs pour savoir si cette réforme entrera réellement en vigueur.

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