Plages françaises : ces zones à éviter cet été à cause des bactéries fécales

Alors que les grandes vacances battent leur plein et que les Français affluent vers le littoral, une alerte sanitaire vient tempérer l’enthousiasme estival. Certaines plages très prisées sont aujourd’hui pointées du doigt pour leur niveau inquiétant de pollution, notamment par des bactéries fécales comme Escherichia coli ou les entérocoques. Un constat alarmant, révélé par l’association Eaux et Rivières de Bretagne, qui appelle à la vigilance.

Une pollution invisible mais bien réelle

Difficile d’imaginer que derrière une mer cristalline ou une plage accueillante, se cache parfois une menace invisible. Les bactéries présentes dans l’eau ne se voient pas à l’œil nu. Pourtant, elles peuvent provoquer de sérieuses infections : diarrhées, gastro-entérites, otites, cystites… et dans certains cas, conduire à une hospitalisation.

Les sources de cette pollution sont multiples : rejets d’eaux usées, ruissellement après un orage, saturation des réseaux d’assainissement, ou encore surfréquentation estivale. Chaque baignade dans une eau contaminée expose à des risques sanitaires non négligeables.

1854 plages analysées, près d’un quart à éviter ou à surveiller

L’étude menée par Eaux et Rivières de Bretagne, en collaboration avec les données de l’Agence Régionale de Santé (ARS), a passé au crible 1854 plages françaises. Résultat :

  • 83 plages sont classées « à éviter »
  • 364 plages sont « déconseillées »
  • Seules 76 % des plages sont jugées « sûres », un chiffre en baisse par rapport à 2024 (78 %)

Ces chiffres révèlent une réalité préoccupante pour les vacanciers.

Quelles régions sont les plus touchées ?

Les zones les plus concernées par cette contamination sont principalement situées dans le nord de la France :

  • Bretagne
  • Normandie
  • Hauts-de-France

Ces régions, souvent soumises à des épisodes pluvieux fréquents, voient leur littoral fragilisé par le ruissellement et les débordements des réseaux d’assainissement. Toutefois, le sud de la France n’est pas totalement épargné : certaines stations balnéaires méditerranéennes figurent aussi sur la liste noire, bien que dans une moindre mesure.

Eau douce vs eau salée : des seuils de tolérance différents

Il faut savoir que la salinité de l’eau joue un rôle important dans la survie des bactéries. En mer, les bactéries comme E. coli ou les entérocoques meurent plus rapidement qu’en eau douce. C’est pourquoi les seuils d’alerte sont différents :

  • En mer :
    • E. coli : 1000 unités / 100 ml
    • Entérocoques : 370 unités / 100 ml
  • En eau douce :
    • E. coli : 1800 unités / 100 ml
    • Entérocoques : 660 unités / 100 ml

Fait étonnant : dans certaines situations, la Seine à Paris pourrait être plus propice à la baignade que certaines plages littorales.

Les bons réflexes avant (et après) la baignade

Pour éviter les mauvaises surprises pendant vos vacances, voici quelques recommandations simples :

  • Consultez la carte des plages disponible sur labelleplage.fr avant de vous baigner
  • Évitez la baignade juste après une pluie : c’est le moment où la concentration de bactéries est la plus forte
  • Rincez-vous soigneusement après chaque baignade, que ce soit en mer ou en eau douce
  • Consultez un médecin en cas de symptômes (fièvre, maux de ventre, nausées…) dans les heures suivant la baignade

Un été sous surveillance

Même si la majorité des plages françaises restent sûres, la baisse du pourcentage de plages conformes entre 2024 et 2025 témoigne d’une situation environnementale fragile. Entre dérèglement climatique, pressions humaines et infrastructures parfois vétustes, la qualité des eaux de baignade devient un enjeu de santé publique.

Alors, avant de plonger, prenez quelques minutes pour vous informer. Un simple clic peut vous éviter bien des désagréments, et garantir à toute la famille un été serein.


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