Fraude à la CAF : deux femmes se disent colocataires, empochent 20 000 euros de RSA et se font rattraper

Pendant plusieurs mois, deux femmes ont réussi à percevoir le Revenu de Solidarité Active (RSA) sans éveiller les soupçons de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Leur méthode ? Se faire passer pour de simples colocataires célibataires. Une astuce simple, mais efficace… jusqu’au jour où tout s’est écroulé.

Un mensonge bien rodé

L’affaire, révélée récemment par la presse régionale, a de quoi faire grincer des dents. Tandis que des milliers de bénéficiaires respectent les règles strictes imposées par la CAF, ces deux femmes, âgées de 28 et 32 ans, ont trouvé un moyen d’augmenter indûment leurs aides : à chaque déclaration, elles affirmaient vivre en colocation, sans lien conjugal. L’une d’elles ajoutait même être mère célibataire, seule avec un enfant à charge.

Ce stratagème leur a permis d’accumuler plus de 20 000 euros d’aides sur plusieurs mois. Une somme considérable, perçue sans le moindre contrôle au départ.

Une vie de couple pourtant bien visible

En réalité, les deux femmes n’étaient ni célibataires, ni colocataires. Elles formaient un couple marié, et l’une d’entre elles envisageait même d’adopter l’enfant de sa compagne. Un détail qui rend la fraude d’autant plus évidente… avec le recul.

Mais ce n’est pas un voisin ni une dénonciation anonyme qui a mis fin à cette supercherie. C’est un contrôle de la CAF, classique mais efficace, qui a tout déclenché. En menant un contrôle de vie maritale, les agents ont rapidement découvert la vérité. Les réseaux sociaux, laissés en accès public, ont fini de confirmer leur relation : photos de vacances, publications affectueuses, vie commune affichée au grand jour.

Un remboursement obligatoire

La justice a tranché. Les deux femmes ont été condamnées et devront rembourser l’intégralité des sommes perçues à tort. Une sanction lourde, mais justifiée aux yeux de nombreux allocataires, qui peinent parfois à obtenir ce à quoi ils ont droit, sans tricher.

Une affaire qui interroge

Cette histoire soulève plusieurs questions : comment une fraude de cette ampleur a-t-elle pu passer inaperçue aussi longtemps ? Faut-il renforcer les contrôles ou sensibiliser davantage les allocataires aux conséquences juridiques d’une fausse déclaration ?

Dans tous les cas, elle rappelle que la CAF dispose de moyens de vérification bien réels, et que les réseaux sociaux, souvent perçus comme anodins, peuvent devenir des preuves irréfutables en cas de litige.


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *