Piscine gonflable sur le balcon : une fausse bonne idée qui peut coûter cher
Avec les épisodes de canicule qui se multiplient en France, nombreux sont ceux qui cherchent à tout prix des solutions pour se rafraîchir. L’une des plus populaires : la piscine gonflable. Peu coûteuse, facile à installer, elle semble être l’alliée idéale des étés étouffants. Mais attention : poser sa piscine sur un balcon, même temporairement, peut entraîner des conséquences lourdes… et inattendues.
Un risque pour la sécurité des bâtiments
Installer une piscine gonflable sur un balcon peut sembler anodin, surtout si l’on manque d’un jardin. Pourtant, cette pratique comporte de sérieux risques. Le poids de l’eau, même dans une petite piscine, peut fragiliser la structure. À titre d’exemple, 1 000 litres d’eau équivalent à une tonne. Multipliez cela par la taille de la piscine et vous obtenez une charge qui peut excéder ce que le balcon est conçu pour supporter.
Des cas de balcons fissurés, voire effondrés, ont été signalés ces dernières années, en raison de charges trop lourdes. Et dans ces situations, les conséquences peuvent être graves, tant sur le plan humain que financier.
Ce que dit la loi et la copropriété
En France, la loi du 10 juillet 1965 encadre l’usage des parties privatives en copropriété. En théorie, chaque propriétaire peut aménager son balcon comme il l’entend, à condition de ne pas nuire aux autres copropriétaires. Cela signifie qu’en l’absence d’une autorisation claire dans le règlement de copropriété, une piscine gonflable est souvent considérée comme interdite – au même titre que les barbecues ou les planchas.
Si vous tenez malgré tout à installer une piscine sur votre balcon, une procédure est à respecter : il faut obtenir l’accord de la copropriété, faire inscrire la demande à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale, et présenter un avis technique d’un professionnel attestant que la structure du bâtiment peut supporter la charge.
Une responsabilité qui pèse lourd
En cas de sinistre, c’est le copropriétaire responsable qui devra assumer les conséquences. Ni l’assurance habitation ni celle de la copropriété ne couvriront les dommages si l’installation a été faite sans autorisation ou contre les règles. Cela signifie que tous les dégâts, voire les blessures, devront être indemnisés directement par le propriétaire. Une piscine qui devait simplement offrir un peu de fraîcheur peut ainsi se transformer en cauchemar juridique et financier.
Des alternatives sans danger
Heureusement, il existe des moyens simples et sûrs pour se rafraîchir en été, même sans jardin. Voici quelques idées :
- Brumisateurs d’extérieur, à installer sur une table ou en hauteur ;
- Basses bassines d’eau pour les pieds ;
- Douches solaires portables ;
- Ventilateurs avec vaporisation d’eau.
Si vous disposez d’une grande terrasse ou d’un espace au sol dans une cour ou un jardin, les piscines gonflables sont tout à fait envisageables, à condition de respecter les consignes de sécurité et d’informer les autres résidents si nécessaire.
En résumé
L’envie de se rafraîchir en été est tout à fait compréhensible, mais attention aux installations improvisées sur des structures qui ne sont pas conçues pour cela. Une piscine gonflable sur un balcon peut sembler inoffensive, mais elle cache des risques bien réels. Avant toute installation, pensez à vérifier le règlement de copropriété, à consulter un professionnel du bâtiment et à envisager des alternatives plus sûres.